Le travail des moines

"On ne préférera rien à l'œuvre de Dieu."

La règle de Saint Benoît, chapitre 43.

Le travail des moines



 Le travail est inhérent à la condition du moine comme à celles des hommes qui doivent travailler pour subsister et vivre dignement. On connaît le drame de ceux qui sont sans emploi, au chômage… Mais si le travail a une place de choix dans le quotidien du moine, il n'est pas la finalité de la vie monastique.

 Le premier travail du moine est sa "profession monastique".

 Son "métier", sa vocation, librement choisie en venant au monastère, est d’être moine. La recherche et la louange de Dieu constituent son véritable labeur monastique. Toutefois si l’office au chœur, l’Opus Dei (l’œuvre de Dieu) occupe une grande partie de la journée du moine, le travail, et plus précisément le travail manuel est une dimension importante de la vie monastique cistercienne.

 Pour Saint Benoît, comme pour toute la tradition monastique, on ne peut séparer le bien spirituel et l’aspect matériel de la vie monastique. Et il revient au père abbé, secondé par les responsables de la gestion économique de répartir les tâches et les services communautaires entre tous, de donner à chacun une occupation en tenant compte de deux réalités bien concrètes : les besoins communautaires et son gagne-pain et les capacités, les dons naturels des frères.

 Aussi par leurs activités, certains frères contribuent directement au bon fonctionnement du monastère (infirmerie, réfectoire, buanderie, sacristie, musique, entretien des locaux et des bâtiments, du jardin, accueil des hôtes…)



 D’autres ont des emplois directement liés à l’économie monastique avec les ateliers fromagerie, pâtes de fruits et magasin monastique, où une attention particulière est donnée à la qualité des produits valorisée par la marque MONASTIC ®.

 À Timadeuc, comme dans les autres monastères, les moines tentent de concilier leur vie monastique et leur travail dans l’esprit de la règle de Saint Benoît.

"Ora et labora" prie et travail (devise de l’ordre bénédictin) décrit bien l’équilibre de la journée monastique répartie entre prière et travail, travail qui tend à devenir prière.

 Le développement même de leur activité (limitation de la production parfois lorsque les forces vives viennent à manquer !) vise toujours à préserver leur vocation première tout en assurant leur moyen de subsistance pour vivre et exercer la charité.

Le fromage

"C'est alors qu'ils seront vraiment moines lorsqu'ils vivront de leur travail."

La règle de Saint Benoît, chapitre 48.

Le fromage



 Le fromage de l’abbaye de TIMADEUC est pratiquement né avec le monastère. Après leur installation en 1841, les moines se mirent à en fabriquer avec le lait de leur troupeau pour leur consommation et celle des hôtes. Ils appliquaient tout simplement la méthode de fabrication qu’ils avaient apprise auprès de leurs frères de l’abbaye de Port-du-Salut, berceau du véritable et renommé "Port-Salut" en Mayenne (53). Le lait non transformé en fromage servait à l’alimentation des porcs.

  • Le "TRAPPE DE TIMADEUC" appartient à la famille des pâtes pressées non cuites, du genre Port-salut.

 Fin 2003, nos sœurs cisterciennes de l’abbaye Notre-Dame d’Espérance à Échourgnac, en Dordogne, ne pouvant plus satisfaire une demande de plus en plus forte de leurs clients, nous proposaient de partager une recette qu’elles avaient mise au point en 1999 : un petit fromage à pâte pressée, affiné à la liqueur de noix.

  • Le "TIMANOIX" est ainsi le dernier-né dans notre atelier de fromage.

Les pâtes de fruits

"S'il y a des artisans dans le monastère,
ils exerceront leur métier en toute humilité."

La règle de Saint Benoît, chapitre 57.

Les pâtes de fruits



 Il y a plus de quarante ans que les moines fabriquent de façon artisanale et avec des recettes traditionnelles des pâtes de fruits.

 À partir de la pomme fournie abondamment par les vergers de l'Abbaye, les frères produisent :

  • des pâtes de fruits "fondantes" : avec adjonctions d'essences naturelles de fruits.
  • des pâtes de fruits "naturelles" : sans aucune adjonction d'arôme ou de colorant.